lundi 21 mars 2011

L'Atelier du Monde

Dans quel monde vivons-nous ? Quel monde nous parle, quel monde désirons-nous ? De quel monde décrochons-nous ? L'Atelier du Monde vise à rencontrer l'information comme une énergie. L'humain a besoin de nourriture, d'oxygène et d'information. Il mange, il respire, il s'informe. Comment prêter autant d'attention à l'information, qu'à ce qu'il y a dans son assiette et qu'à l'air que nous respirons ? Quel monde est le mien ? Quel monde est celui des autres que je côtoie ? Combien y a t'il de mondes à découvrir ? Qu'est-ce qui m'émeut et m'intéresse vraiment ? Quelle information nourrit mon élan vital ? Comment suis-je au monde ?

L'Atelier du Monde s'adresse à des adultes isolés, que ce soit par peur, par dépression, par manque de moyens, d'occasions ou d'idées, mais qui sont prêts à explorer et rencontrer le Monde, c'est-à-dire ce qui les entoure, de près ou de plus loin. Chacun y prendra conscience de ses choix de vie, choix contraints ou plus ou moins libres. Il s'agit d'un espace thérapeutique de groupe. Des expériences mondiales y seront proposées, en utilisant des médias diversifiés (écriture, parole, photographie, arts, pratiques corporelles, gestes, techniques de l'outil,...). Par exemple, dessiner l'intérieur de sa maison, fabriquer ensemble un photo-langage, commenter l'actualité à partir de soi, lire à haute voix une poésie du monde, réaliser son mandala, faire l'expérience d'une posture de yoga, d'une danse du monde, goûter une saveur du monde, partager un fait culturel,... le tout en partant vraiment de soi et en étant vraiment avec les autres. L'objectif est de se refaire tout un monde, et un monde viable, moins violent, moins effrayant, plus attirant que le précédent.

jeudi 10 mars 2011

L'Atelier du Geste


L’atelier du geste est une thérapie de groupe pour adultes, qui prend pour point de départ le travail corporel et de là, laisse émerger la présence vive et la parole de chacun. Chaque atelier comporte trois temps: une mise en mouvements du groupe, des explorations en duos ou en solos pour ouvrir la conscience corporelle, un temps d’expression du vécu de chaque participant. L’atelier est ouvert à six personnes qui s’engagent pour un semestre. Quand la parole ne va pas de soi, le mouvement reste toujours une issue : il suffit d’un geste, dit François Roustang. Le geste, corporel, esthésique, eutonique, presqu’artistique, ouvre un espace transitionnel à l’intérieur du sujet autant que dans l’intersubjectivité. L’idée d’un atelier du geste nous est venue à partir de l’analyse à transitions corporelles et de la pratique du Tai chi chuan et de l'acupressure.
Pour aider le sujet à transformer un stress excessif en énergie utilisable dans son existence, pour le rendre plus résilient et le replacer dans le mouvement de sa vie, il faut pouvoir le rencontrer dans sa corporéïté. L’atelier du geste se propose d’aider chacun à ressentir le mouvement vital et à l’oser, à circuler plus librement dans l’imaginaire, dans l’expressivité et à tendre vers le relationnel, en explorant le corps dans ses possibilités. Pour le dire avec Vinciane Despret, comment trouver le régime de confiance de son corps ? L’atelier du geste est un atelier thérapeutique, qui ouvre pour chacun un espace-temps transitionnel pour revenir en avant de soi et prendre conscience dans le sentir partout à la fois au même instant de la plasticité et du potentiel de son être. Ici et maintenant vient la recherche de confort, de sécurité, de plaisir, de reconnaissance et de sens, à travers le mouvement, le co-sentir, le jeu, la communication, le contact et le lâcher prise. La tension de l’atelier du geste est une tension ouvrante et contenante à la fois, qui permet une meilleure régulation tonique, un recentrement progressif et une meilleure intégration posturale, l’assouplissement des défenses, la recherche des ressources internes et l’audace de nouveaux déploiements de soi. L’essentiel est de retrouver une confiance de base, une sensation d’exister, une assise personnelle, un ancrage, pour redevenir mobile et mobilisable, de se sentir enraciné et d’explorer les rythmes primaires de nos échanges avec le monde. Avec un redéploiement simultané de la corporéïté et du groupe, le sujet émerge, moins stressé, plus ouvert, plus riche, plus conscient, plus présent, car il/elle a vécu, en groupe, l’expérience de mouvements d’expansion et de rassemblement, des rythmes, des mouvements spiralés, des mouvements unifiants. En remettant en jeu les qualités plastiques de l’être, - sa consistance, son élasticité, sa tenue, sa retenue, ses élans et ressorts -, chaque participant(e), par ce qu’il/elle accepte de vivre dans le groupe (de recevoir et de donner), est attiré(e) vers des niveaux de présence, de régulation, d’organisation, de stabilité structurelle, d’expériences émotionnelles et relationnelles, plus intégratifs.