mercredi 15 février 2012

Danser, un geste premier

"Itinéraire de vol", une oeuvre de Ulrike Bolenz

L'Atelier du Geste a été le premier des Ateliers Thérapeutiques Contemporains, probablement parce-que danser est un Geste premier de l'humain. Tout geste peut être un danser, ou du moins il y a un danser possible dans tout geste. En Occident, il y a un impensé du geste (selon le mot de Michel Guérin dans "Philosophie du geste", chez Actes Sud, 2011) et c'est pour explorer cet impensé du Geste que l'Atelier a été créé. Ensemble, au gré de propositions qui viennent de la danse contemporaine, nous explorons la matière gestuelle et cherchons les gestes-sources, ceux qui inaugurent un espace, qui initient une relation, qui offrent une expression à l'extime (cette violence en nous) et explorent l'intime, ceux par lesquels se fraye un flux postural d'affirmation. Côté chorégraphique, le mouvement nait et se déploie par contact-improvisation, par les défilés, par des bas-reliefs qui prennent vie, par du Butoh-rebirth, par des meutes animales (Vadori-Gauthier), par des Tableaux vivants...  du moment que la chorégraphie nait au contact du souffle, des sensations et de la musique.
Ci-dessous, dans l'ordre : 1/. Le bas-relief qui prend vie (photo du spectacle "Nuit sur le monde" de la Compagnie Mossoux-Bonté), 2/. Danse Butoh, 3/. Contact-improvisation (par la Compagnie de l'entre-Deux de Daniel Dobbels, 4/. La Meute (Les corps collectifs de Nadia Vadori-Gauthier), 5/. Défilé de mode








Le geste esquissé est alors toujours mémoire et projet. Trouver la danse du geste, s'y livrer, s'abandonner aux rythmes et à la souplesse du désir, à l'apesanteur, à l'inconscient, y advenir comme présence et comme conscience. Voilà pourquoi l'Atelier du Geste a été et sera toujours le premier, perfusant de son potentiel de création les quatre autres ateliers (Atelier du Monde, du Sensible, des Lisières et des Obligés).

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